Ie porte plus au
cœur
d’amours
& de tourmens,
Qu’on ne voit dans le
Ciel
de
luisantes
images,
D’eaux
en mer,
d’herbe
aux prez,
de sablons
aux riuages,
Qu’vn siecle
n’a de iours,
qu’vn iour
n’a de momens.
Ma
bouche
n’ouure pas moins de gemissemens,
Ie ne cele en
l’esprit
moins de feux
& d’orages,
Mes yeux
ne laschent pas moins d’humides
nuages,
Et moins mon estomach
de braisiers
vehemens.
Entre tant de suiets, de vaincus, de
rebelles,
Qu’Amour
a fait gesner en ses
chartres
cruelles,
Ie suis le plus maudit & le plus languissant.
Il a changé pour moy toute
douce
nature,
Aux autres
d’esperance
il donne nourriture,
Et de
pur
desespoir
il me va repaissant.
Ie porte plus au
cœur
d’amours
& de tourmens,
Qu’on ne voit dans le
Ciel
de
luisantes
images,
D’eaux
en mer,
d’herbe
aux prez,
de sablons
aux riuages,
Qu’vn siecle
n’a de iours,
qu’vn iour
n’a de momens.
Ma
bouche
n’ouure pas moins de gemissemens,
Ie ne cele en
l’esprit
moins de feux
& d’orages,
Mes yeux
ne laschent pas moins d’humides
nuages,
Et moins mon estomach
de braisiers
vehemens.
Entre tant de suiets, de vaincus, de
rebelles,
Qu’Amour
a fait gesner en ses
chartres
cruelles,
Ie suis le plus maudit & le plus languissant.
Il a changé pour moy toute
douce
nature,
Aux autres
d’esperance
il donne nourriture,
Et de
pur
desespoir
il me va repaissant.
En ligne le
11/11/20.
Dernière révision le 11/12/22.