Philippe DESPORTES (1546-1606)
Comme quand il advient…
Paris, Robert Estienne, 1573.

Comme quand il aduient qu’vne place est forcee
Par vn cruel assaut du soldat furieux,
Tout est mis au pillage: on voit en mille lieux,
Feux sur feux allumez, mort sur mort amassee.

Mais si ne peut sa gloire estre tant abaissee,
Qu’vn arc, vne colomne, vn portail glorieux
N’eschappent la fureur du fer victorieux,
Et ne restent entiers, quand la flamme est passee.

Ainsi durant les maux que i’ay tant supportez
A la honte d’Amour, & de vos cruautez,
Depuis que par vos yeux mon ame est retenue:

En despit du malheur contre moy conjuré,
Mon cueur inuiolable est tousiours demeuré,
Et ma foy iusqu’icy ferme s’est maintenue.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 
 

Comme quand il aduient qu’vne place est forcee
Par vn cruel assaut du soldat furieux,
Tout est mis au pillage: on voit en mille lieux,
Feux sur feux allumez, mort sur mort amassee.

Mais si ne peut sa gloire estre tant abaissee,
Qu’vn arc, vne colomne, vn portail glorieux
N’eschappent la fureur du fer victorieux,
Et ne restent entiers, quand la flamme est passee.

Ainsi durant les maux que i’ay tant supportez
A la honte d’Amour, & de vos cruautez,
Depuis que par vos yeux mon ame est retenue:

En despit du malheur contre moy conjuré,
Mon cueur inuiolable est tousiours demeuré,
Et ma foy iusqu’icy ferme s’est maintenue.

 

En ligne le 29/03/19.
Dernière révision le 12/12/21.