François de CHANTELOUVE (?-?)
Béni soit l’an…
Paris, Nicolas Bonfons, 1576.

Béni soit l’an, et le jour et le mois
Et la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, le lieu où je fus joint
De deux beaux yeux, où lié je me vois :

Et béni soit le doux mal que j’avois,
Lorsque je fus avec amour conjoint,
Et la sagette, et l’arc dont je fus point,
Et le coup, que jusqu’à cœur je reçois.

Bénies soient tant de voix épandues,
Par moi, criant d’Angélique le nom,
Soupirs, désirs, et les larmes perdues.

Et bénis soient tant de papiers en rime,
Où je lui ai acquis tant de renom :
Et mon penser, qui d’autre n’en estime.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Béni soit l’an, et le jour et le mois
Et la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, le lieu où je fus joint
De deux beaux yeux, où lié je me vois :

Et béni soit le doux mal que j’avois,
Lorsque je fus avec amour conjoint,
Et la sagette, et l’arc dont je fus point,
Et le coup, que jusqu’à cœur je reçois.

Bénies soient tant de voix épandues,
Par moi, criant d’Angélique le nom,
Soupirs, désirs, et les larmes perdues.

Et bénis soient tant de papiers en rime,
Où je lui ai acquis tant de renom :
Et mon penser, qui d’autre n’en estime.

 

En ligne le 24/10/05,
versé dans l’anthologie principale le 10/04/16.
Dernière révision le 20/09/20.