Trait, flamme, et lacs
d’amour,
ne point, ne brûle, et lace,
Un cœur
plus
endurci, plus
froid, ni
plus déceint
Que le mien, quand je fus frappé,
brûlé,
étreint,
Le premier jour
qu’Amour
esclava mon audace.
Plus
dur, et froidureux, que le
marbre,
et
la
glace,
Libre je ne craignais qu’à ma fin
m’eût contraint
Plaie,
arsure, ni nœud :
pour autant m’ont atteint
L’arc, le
feu, et les
rets,
où faut que je trépasse.
Et
tellement je suis blessé,
ars,
mis en serre,
Que dard, brandon, lien,
ne blesse, embrase, enserre,
Si violentement, ni si
chaud, ni si fort.
Et rien
n’est qui le
coup, et
l’ardeur, et la
chaîne,
(Qui me playe le
cœur, qui m’enflamme, et me
gêne)
Guérisse,
éteigne, et lâche
au monde,
que la mort.
Trait, flamme, et lacs
d’amour,
ne point, ne brûle, et lace,
Un cœur
plus
endurci, plus
froid, ni
plus déceint
Que le mien, quand je fus frappé,
brûlé,
étreint,
Le premier jour
qu’Amour
esclava mon audace.
Plus
dur, et froidureux, que le
marbre,
et
la
glace,
Libre je ne craignais qu’à ma fin
m’eût contraint
Plaie,
arsure, ni nœud :
pour autant m’ont atteint
L’arc, le
feu, et les
rets,
où faut que je trépasse.
Et
tellement je suis blessé,
ars,
mis en serre,
Que dard, brandon, lien,
ne blesse, embrase, enserre,
Si violentement, ni si
chaud, ni si fort.
Et rien
n’est qui le
coup, et
l’ardeur, et la
chaîne,
(Qui
me playe le
cœur, qui m’enflamme, et me
gêne)
Guérisse,
éteigne, et lâche
au monde,
que la mort.
En ligne le
11/03/09.
Dernière révision le 17/12/23.