François de BELLEFOREST (1530-1583)
Vif et mort, Corps, esprit…
Paris, Étienne Groulleau, 1561.
ouvrir sur Gallica : Sonnets divers, f° 78r°.

Vif et mort, Corps, esprit, en la terre, et aux Cieux
Par toi suis, et ne suis, abject et plein de gloire.
L’être s’évanouit, où la Mort a victoire,
Mais il est en effort, uni avec les Dieux.

Cette mort, cette vie, hélas, vil, glorieux
Je fuis, et puis l’empreins au cœur, en ma mémoire
Par l’un je ne sais rien, et le tout j’ai notoire
Par le second : ô rai ! que toi je le sais mieux

Car tu ne sais l’effort de celle, qui me tue,
Et je sais la vigueur de cil, qui m’évertue,
Embrassant deux divers en leurs éternités.

Et la vie, et la Mort, au cercueil, en ta sphère
Me posent Corps, esprit, qu’en toi reprendre espère,
Ils dépendent de toi, et de tes déités.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Vif et mort, Corps, esprit, en la terre, et aux Cieux
Par toi suis, et ne suis, abject et plein de gloire.
Lêtre sévanouit, où la Mort a victoire,
Mais il est en effort, uni avec les Dieux.

Cette mort, cette vie, hélas, vil, glorieux
Je fuis, et puis lempreins au cœur, en ma mémoire
Par lun je ne sais rien, et le tout jai notoire
Par le second : ô rai ! que toi je le sais mieux

Car tu ne sais leffort de celle, qui me tue,
Et je sais la vigueur de cil, qui mévertue,
Embrassant deux divers en leurs éternités.

Et la vie, et la Mort, au cercueil, en ta sphère
Me posent Corps, esprit, quen toi reprendre espère,
Ils dépendent de toi, et de tes déités.

 

En ligne le 14/10/24.
Dernière révision le 14/10/24.