Jean VATEL (v. 1550-1576 ?)
Si l’on voit chanceler…
Paris, Mamert Patisson, 1601.
ouvrir sur Gallica : « À la France », f° 21r°.

SI l’on voit chanceler ton état, ô ma France,

Si tu t’en vas en proie au fer séditieux,
Tu n’en dois accuser la malice des Cieux,
Ni moins de leurs aspects la douteuse influence :

Tu n’en dois accuser que ta noire ignorance,
Qui barbare à ceux-là qui te servent le mieux,
Honore de faveurs tes propres envieux,
Nourrissant de ton sang leur avare insolence.

Tu n’en dois accuser que ta légèreté,
Que ton incontinence, et que ta lâcheté
Qui volage et lascive, et de meurtre affamée,

A gâté, a pollu, a détruit de ses mains
Celle qui florissait par dessus les humains
En force, honneur pudique, et claire renommée.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

SI l’on voit chanceler ton état, ô ma France,

Si tu t’en vas en proie au fer séditieux,
Tu n’en dois accuser la malice des Cieux,
Ni moins de leurs aspects la douteuse influence :

Tu n’en dois accuser que ta noire ignorance,
Qui barbare à ceux-là qui te servent le mieux,
Honore de faveurs tes propres envieux,
Nourrissant de ton sang leur avare insolence.

Tu n’en dois accuser que ta légèreté,
Que ton incontinence, et que ta lâcheté
Qui volage et lascive, et de meurtre affamée,

A gâté, a pollu, a détruit de ses mains
Celle qui florissait par dessus les humains
En force, honneur pudique, et claire renommée.

 

En ligne le 20/04/20.
Dernière révision le 05/11/23.