Pierre de RONSARD (1524-1585)
Je te salue…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.
ouvrir sur Gallica : sonnets, « L.M.F. », p. 69.

L.M.F.

IE te salue o vermeillette fante,
Qui viuement entre ces flancs reluis:
Ie te salue o bienheuré pertuis,
Qui rens ma vie heureusement contante.

C’est toi qui fais, que plus ne me tourmante
L’archer volant, qui causoit mes ennuis.
T’aiant tenu seulement quatre nuis
Ie sen sa force en moi desia plus lente.

O petit trou, trou mignard, trou velu
D’vn poil folet mollement crespelu,
Qui a ton gré domtes les plus rebelles,

Tous vers galans deuoient pour t’honorer
A beaus genous te venir adorer
Tenans au poin leurs flambantes chandelles.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

L.M.F.

IE te salue o vermeillette fante,
Qui viuement entre ces flancs reluis:
Ie te salue o bienheuré pertuis,
Qui rens ma vie heureusement contante.

C’est toi qui fais, que plus ne me tourmante
L’archer volant, qui causoit mes ennuis.
T’aiant tenu seulement quatre nuis
Ie sen sa force en moi desia plus lente.

O petit trou, trou mignard, trou velu
D’vn poil folet mollement crespelu,
Qui a ton gré domtes les plus rebelles,

Tous vers galans deuoient pour t’honorer
A beaus genous te venir adorer
Tenans au poin leurs flambantes chandelles.

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En ligne le 17/03/17.
Dernière révision le 20/02/22.