Amor m’hà
posto,
come segno a strale,
Com’al Sol
neue,
come cera al fuoco,
E come nebbia al vento,
è son già roco
Donna, merce
chiamando, e a voi non
cale.
Da gliocchi vostri
vscio’l
colpo mortale,
Contra cui non mi val tempo,
ne loco:
Da voi sola procede (e
parui vn giuoco)
Il Sole,
e’l
fuoco, e’l
vento,
ond’io son tale.
I pensier,
son saette,
e’l
viso, vn
Sole,
E’l
desir,
fuoco, e’nseme
con quest’arme
Mi punge Amor,
m’abbaglia, e mi
distrugge,
E l’Angelico
canto, e le parole
Col dolce spirto,
ond’io non posso
aitarme,
Son L’aura, innanzi a cui mia vita fugge.
Amour
m’a mis comme un
but à sa
darde,
Et cire au
feu, neige au
soleil roué,
Au vent
nuée,
et suis tout enroué
Criant
merci,
Dame,
et n’y prenez
garde.
Du
coup mortel de vos yeux faut que
j’arde,
Et tout mon temps
jusqu’ici
j’ai
joué.
Vous en
riez, qui êtes le
loué
Vent,
feu, soleil dont tel
on me regarde.
Le
désir feu, un
soleil les
regards,
Et vos yeux sont
à mon avis les dards,
Par qui amour
m’éblouit, brûle et pique.
Le
beau parler, et le
chant angélique,
Les doux
esprits, qui ma
force ont ravie,
Ce sont les
vents, devant
qui fuit ma uie.
Ce petit Dieu
m’a mis comme
la neige au chaud,
Comme le blanc au trait,
et la cire à la flamme,
Comme la nue au vent,
jà tout enroué,
Dame,
De vous crier merci : mais il ne vous en chaut.
De vos yeux vient le coup dont mourir
il me faut
Contre qui ne vaut temps,
maille de fer, ni
lame,
Tout vient de vous, le
feu, le
soleil,
qui m’enflamme,
Et si vous semble jeu, le
tourment qui m’assaut.
Les pensers,
ce sont traits : un soleil,
le visage,
Désir,
feu,
dont amour,
avec ces armes-ci,
M’enferre,
m’éblouit, de mon cœur fait
ravage,
Et le divin esprit,
la voix,
l’accent
aussi,
Ce sont les doux tyrans, de
mon âme en servage,
Qui me tirent aux pieds,
des doux monts sans merci.
Comme un blanc à sagette
Amour a fait mon âme,
Comme neige au soleil, et
comme cire au feu,
Et comme nue au vent,
mais il t’en
chaut bien peu,
Et m’aides
toujours moins quand plus je te réclame.
De ton œil brunissant sort le
coup qui m’entame
Contre qui ne me vaut hélas ! ni temps ni
lieu,
De toi seule procède,
et non du petit Dieu,
Le soleil, et le
feu, et le vent qui
m’épâme.
Mon penser amoureux est le trait si
cuisant,
Ton visage divin le Soleil si
luisant,
Et mon désir ardent la flamme
poursuivie,
De quoi amour me
point,
m’aveugle, et me
détruit,
Et ta voix est le vent au-devant de qui fuit
Trop vitement hélas ! ma misérable vie.
AMour m’a mis ainsi qu’un blanc de sa quadrelle
Comme neige au
soleil, et comme
cire au feu,
Comme la nue au vent, mais
il vous chaut bien peu,
Quand merci je demande à ma peine
cruelle,
De votre œil seulement vint
la playe mortelle,
Contre qui ne vaut rien ni le temps ni le
lieu,
De vous (et
toutefois vous le tenez à jeu)
Vient le soleil,
l’ardeur
et le vent qui me grêle.
Mes pensers sont les
traits, le
soleil,
le visage,
Et l’ardeur mes
désirs, avec cet
équipage
Amour cruel me point m’afolle
et me détruit.
Ce chanter angelic,
cette douce parole,
Ce soupir plein de musc,
qui loin de moi s’envole
Sont les vents amoureux,
où mon âme s’enfuit.
Amour
Tyran m’a
mis comme au soleil la neige,
Comme un blanc à
la butte, et comme
au feu la cire,
Comme au vent la
nuée,
et en mon gref martyre
Je quiers merci
à
Flore,
et point ne me soulage.
Elle
comme un soleil fait hâler mon visage,
Et crevasse mon corps
et mes humeurs attire:
Comme un archer adroit
dans mon cœur elle tire,
Et chasse comme un
vent, ma force et mon
courage.
Sa
face est le soleil, mes
pensers sont les dards,
Le feu c’est
mon désir,
c’est mon
souci épars,
Qui de
nuit, qui de jour
fait qu’en
Flore je vive.
Et
le vent c’est sa
voix,
c’est son
doucereux chant,
Qui charmant mon oreille
et mon cœur alléchant,
Exile de mon corps mon
âme fugitiue.
il exprime ses tourments par quatre comparaisons.
Amour m’a placé comme le but devant la flèche, comme la neige au soleil, comme la cire au feu, comme la nuée sous le vent ; et je suis déjà enroué, Madame, à force de crier grâce sans qu’il vous en soucie.
C’est de vos yeux qu’est sorti le coup mortel contre lequel ne m’aide ni le temps ni le lieu ; de vous seule procède (et cela vous semble un jeu) le soleil, et le feu et le vent qui m’ont rendu tel.
Les pensées sont des flèches, et le visage un soleil, et le désir est le feu ; et, avec ces armes, Amour à la fois me perce, m’aveugle et me dissout :
Et le chant angélique et les paroles, avec la douce haleine dont je ne puis me défendre, sont la brise devant laquelle ma vie s’enfuit.
Amour
m’a mis comme un
but à sa
darde,
Et cire au
feu, neige au
soleil roué,
Au vent
nuée,
et suis tout enroué
Criant
merci,
Dame,
et n’y prenez
garde.
Du
coup mortel de vos yeux faut que
j’arde,
Et tout mon temps
jusqu’ici
j’ai
joué.
Vous en
riez, qui êtes le
loué
Vent,
feu, soleil dont tel
on me regarde.
Le
désir feu, un
soleil les
regards,
Et vos yeux sont
à mon avis les dards,
Par qui amour
m’éblouit, brûle et pique.
Le
beau parler, et le
chant angélique,
Les doux
esprits, qui ma
force ont ravie,
Ce sont les
vents, devant
qui fuit ma uie.
Ce petit Dieu
m’a mis comme
la neige au chaud,
Comme le blanc au trait,
et la cire à la flamme,
Comme la nue au vent,
jà tout enroué,
Dame,
De vous crier merci : mais il ne vous en chaut.
De vos yeux vient le coup dont mourir
il me faut
Contre qui ne vaut temps,
maille de fer, ni
lame,
Tout vient de vous, le
feu, le
soleil,
qui m’enflamme,
Et si vous semble jeu, le
tourment qui m’assaut.
Les pensers,
ce sont traits : un soleil,
le visage,
Désir,
feu,
dont amour,
avec ces armes-ci,
M’enferre,
m’éblouit, de mon cœur fait
ravage,
Et le divin esprit,
la voix,
l’accent
aussi,
Ce sont les doux tyrans, de
mon âme en servage,
Qui me tirent aux pieds,
des doux monts sans merci.
Comme un blanc à sagette
Amour a fait mon âme,
Comme neige au soleil, et
comme cire au feu,
Et comme nue au vent,
mais il t’en
chaut bien peu,
Et m’aides
toujours moins quand plus je te réclame.
De ton œil brunissant sort le
coup qui m’entame
Contre qui ne me vaut hélas ! ni temps ni
lieu,
De toi seule procède,
et non du petit Dieu,
Le soleil, et le
feu, et le vent qui
m’épâme.
Mon penser amoureux est le trait si
cuisant,
Ton visage divin le Soleil si
luisant,
Et mon désir ardent la flamme
poursuivie,
De quoi amour me
point,
m’aveugle, et me
détruit,
Et ta voix est le vent au-devant de qui fuit
Trop vitement hélas ! ma misérable vie.
AMour m’a mis ainsi qu’un blanc de sa quadrelle
Comme neige au
soleil, et comme
cire au feu,
Comme la nue au vent, mais
il vous chaut bien peu,
Quand merci je demande à ma peine
cruelle,
De votre œil seulement vint
la playe mortelle,
Contre qui ne vaut rien ni le temps ni le
lieu,
De vous (et
toutefois vous le tenez à jeu)
Vient le soleil,
l’ardeur
et le vent qui me grêle.
Mes pensers sont les
traits, le
soleil,
le visage,
Et l’ardeur mes
désirs, avec cet
équipage
Amour cruel me point m’afolle
et me détruit.
Ce chanter angelic,
cette douce parole,
Ce soupir plein de musc,
qui loin de moi s’envole
Sont les vents amoureux,
où mon âme s’enfuit.
Amour
Tyran m’a
mis comme au soleil la neige,
Comme un blanc à
la butte, et comme
au feu la cire,
Comme au vent la
nuée,
et en mon gref martyre
Je quiers merci
à
Flore,
et point ne me soulage.
Elle
comme un soleil fait hâler mon visage,
Et crevasse mon corps
et mes humeurs attire:
Comme un archer adroit
dans mon cœur elle tire,
Et chasse comme un
vent, ma force et mon
courage.
Sa
face est le soleil, mes
pensers sont les dards,
Le feu c’est
mon désir,
c’est mon
souci épars,
Qui de
nuit, qui de jour
fait qu’en
Flore je vive.
Et
le vent c’est sa
voix,
c’est son
doucereux chant,
Qui charmant mon oreille
et mon cœur alléchant,
Exile de mon corps mon
âme fugitiue.
il exprime ses tourments par quatre comparaisons.
Amour m’a placé comme le but devant la flèche, comme la neige au soleil, comme la cire au feu, comme la nuée sous le vent ; et je suis déjà enroué, Madame, à force de crier grâce sans qu’il vous en soucie.
C’est de vos yeux qu’est sorti le coup mortel contre lequel ne m’aide ni le temps ni le lieu ; de vous seule procède (et cela vous semble un jeu) le soleil, et le feu et le vent qui m’ont rendu tel.
Les pensées sont des flèches, et le visage un soleil, et le désir est le feu ; et, avec ces armes, Amour à la fois me perce, m’aveugle et me dissout :
Et le chant angélique et les paroles, avec la douce haleine dont je ne puis me défendre, sont la brise devant laquelle ma vie s’enfuit.
textes
modernisés
[R]
En ligne le
11/11/17.
Dernière révision le 05/09/24.