Pierre LE LOYER (1550-1634)
J’étais tout près…
Paris, Abel L’Angelier, 1576.

I’estois tout prest de saluer l’Aurore,
Qui delaissant fraischement le sommeil
Faisoit sortir de la mer le Soleil,
Pour luire au monde & le beau iour desclorre:

Quand i’apperçeu la Belle que i’adore
Vers l’Occident esclairer de son œil,
Monstrer son front, & son lustre vermeil,
Son sein, son poil, qui sa face redore.

Pardonnez-moy, si ie vous dy grands Dieux,
Que pour la voir ie retournay les yeux,
N’ayant point veu de pucelle semblable:

Et que laissant vne diuinité,
Ie saluay vne humaine beauté,
Qui plus qu’vn Dieu me sembloit admirable.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

I’estois tout prest de saluer l’Aurore,
Qui delaissant fraischement le sommeil
Faisoit sortir de la mer le Soleil,
Pour luire au monde & le beau iour desclorre:

Quand i’apperçeu la Belle que i’adore
Vers l’Occident esclairer de son œil,
Monstrer son front, & son lustre vermeil,
Son sein, son poil, qui sa face redore.

Pardonnez-moy, si ie vous dy grands Dieux,
Que pour la voir ie retournay les yeux,
N’ayant point veu de pucelle semblable:

Et que laissant vne diuinité,
Ie saluay vne humaine beauté,
Qui plus qu’vn Dieu me sembloit admirable.

 

En ligne le 28/09/18.
Dernière révision le 13/04/22.