Grasinde,
qui me fais reuiure en trespassant:
I’egale, oppose, & rends, ta
beauté
nompareille
Au lustre,
au pourpre,
au sort,
de la rose
vermeille,
Ses plis, son teint,
sa fin, ouurant, comblant, pressant.
Tant que
l’Aube
nourrit son esclat rougissant,
Rosier,
iardin,
saison,
s’ornent de sa
merueille:
Mais quoi? le chaud premier au
trépas
l’appareille,
Et c’est pourquoi l’on dit qu’elle meurt
en naissant.
Toi de méme imitant ceste
fleur
sur l’espine,
Tu te montres encor ieune, alegre, & poupine:
N’attans donc l’aspre
effort
du vieil
age
transi.
Laisse moi cultiuer ta
ieunesse
prisee,
Afin que sans fanir tu reçoiues ainsi
Mon dous
vent,
mon dous
air,
& ma
douce
rosee!
Grasinde,
qui me fais reuiure en trespassant:
I’egale, oppose, & rends, ta
beauté
nompareille
Au lustre,
au pourpre,
au sort,
de la rose
vermeille,
Ses plis, son teint,
sa fin, ouurant, comblant, pressant.
Tant que
l’Aube
nourrit son esclat rougissant,
Rosier,
iardin,
saison,
s’ornent de sa
merueille:
Mais quoi? le chaud premier au
trépas
l’appareille,
Et c’est pourquoi l’on dit qu’elle meurt
en naissant.
Toi de méme imitant ceste
fleur
sur l’espine,
Tu te montres encor ieune, alegre, & poupine:
N’attans donc l’aspre
effort
du vieil
age
transi.
Laisse moi cultiuer ta
ieunesse
prisee,
Afin que sans fanir tu reçoiues ainsi
Mon dous
vent,
mon dous
air,
& ma
douce
rosee!
En ligne le 19/09/12.
Dernière révision le 07/10/21.