««« Sa­turne »»»

« Saturne » dans :
Pas­quier
1555
~ Lorsque ma dame…
Perrin
1574
~ Tant heureuse est…
Jamyn
1584
~ L’été sera l’hiver…

~#~














 

Saturne. Véné­rable, doré, fugi­tif, vieil ou vieil­lard, tout-puis­sant, père fau­cheur, che­nu.

Les poètes feignent que Saturne fils du ciel et de la terre, par la sua­sion de sa mère cou­pa les géni­toires à son père, et les jeta dans la mer, et que de l’écume qui sor­tit d’iceux mêlée avec l’eau de la mer, Vénus fut pro­créée. Sem­bla­ble­ment ils disent qu’il est le plus ancien des dieux, et que d’Ops sa femme fut engen­dré Jupi­ter, lequel puis après le chas­sa du ciel. Ils font accroire aussi que de son temps était l’âge doré, et que la terre pro­dui­sait son fruit sans être labou­rée : Même que l’on vivait en com­mun, et que les champs n’étaient bor­nés ni limi­tés. Ce que j’ai appris des his­to­riens est, que Saturne fils de Célius, ou bien Arius, étant déchas­sé de son royaume de Crète par Jupi­ter son fils, vint au refuge par devers Janus roi d’Ita­lie, qui non seu­le­ment le reçut, mais avec ce l’asso­cia à son royaume, où depuis il régna.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 239v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_485]
(texte modernisé).

[Saturnien /-ienne. Cérès, Chi­ron, ciel, fau­cille ou faux, Ita­lie, Junon, Jupin ou Ju­pi­ter, Nep­tune, Plu­ton, Té­thys, Titan.]

[Sphérique fils de Saturne. Ciel.]


 

«««  #  »»»

Saturne. Vene­rable, doré, fugi­tif, vieil ou vieil­lard, tout-puis­sant, pere fau­cheur, che­nu.

Les poëtes feignent que Saturne fils du ciel & de la terre, par la sua­sion de sa mere coup­pa les geni­toires à son pere, & les iet­ta dans la mer, & que de l’escume qui sor­tit d’iceux mes­lee auec l’eau de la mer, Venus fut pro­creee. Sem­bla­ble­ment ils disent qu’il est le plus ancien des dieux, & que d’Ops sa femme fut engen­dré Iupi­ter, lequel puis apres le chas­sa du ciel. Ils font acroire aussi que de son temps estoit l’aage doré, & que la terre pro­dui­soit son fruit sans estre labou­ree: Mesmes que l’on viuoit en com­mun, & que les champs n’estoient bor­nez ni limi­tez. Ce que i’ai apris des his­to­riens est, que Saturne fils de Celius, ou bien Arius, estant dechas­sé de son roiaume de Crete par Iupi­ter son fils, vint au refuge parde­uers Ianus roi d’Ita­lie, qui non seu­le­ment le receut, mais auec ce l’asso­cia à son roiaume, ou depuis il regna.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 239v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_485]
(texte original).

[Saturnien /-ienne. Ceres, Chi­ron, ciel, fau­cille ou faulx, Ita­lie, Iunon, Iup­pin ou Iup­pi­ter, Nep­tune, Plu­ton, Te­thys, Titan.]

[Spherique fils de Saturne. Ciel.]