Dragon. Vénéneux ou venimeux, écaillé, veillant ou vigilant, crêté, tortueux, long, clair-voyant, empenné, cauteleux, indien, verdoyant, terrible, azuré, sifflant, caverneux, entortillé, volant, crineux, souffle-venin, cruel, non-dormant, gardien de la riche laine, serpentin, puissant, avide, éthiopien. Le diminutif Dragonceau.
Le Dragon est le plus grand de tous les serpents, et a coutumièrement 20 coudées de longueur, et ses dents sont aiguës et acérées, combien que sa plus grande force soit à la queue, avec laquelle ayant lié quelqu’un, c’est fait, car il le tue, même l’Éléphant n’en peut pas échapper. Il n’a du venin qu’en la langue et au fiel, et pour cette cause les Éthiopiens après leur avoir ôté la langue, ne font aucune difficulté d’en manger la chair. Quelquefois il habite en la mer et aux rivières, et se cache dedans les cavernes et creux. Davantage il ne dort guère, ains veille presque toujours, et si a la vue fort aiguë.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
f° 84v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_175]
(texte modernisé).
[Voir aussi Chimère, Médée et an ou année.]
Dragon. Veneneus ou venimeus, escaillé, veillant ou vigilant, cresté, tortueus, long, clair-voiant, empenné, cauteleus, indien, verdoiant, terrible, azuré, sifflant, cauerneus, entortillé, volant, crineus, soufle-venin, cruel, non-dormant, gardien de la riche laine, serpentin, puissant, auide, æthiopien. Le dim. Dragonceau.
Le Dragon est le plus grand de tous les serpens, & a coustumierement 20. coudees de longueur, & ses dens sont agues et acerees, combien que sa plus grande force soit à la queuë, auec laquelle aiant lié quelqu’vn, c’est fait, car il le tue, mesme l’Elephant n’en peut pas eschaper. Il n’a du venin qu’en la langue & au fiel, & pour ceste cause les Æthiopiens apres leur auoir osté la langue, ne font aucune difficulté d’en manger la chair. Quelquesfois il habite en la mer & aux riuieres, & se cache dedans les cauernes & creux. Dauantage il ne dort gueres, ains veille presque tousiours, & si a la veuë fort ague.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
f° 84v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_175]
(texte original).
[Voir aussi Chimœre, Medee et an ou annee.]