Jean de SPONDE (1557-1595)
Si j’avais comme vous…
Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1604.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, Sonnets, VII, p. 8.

Si i’auois comme vous mignardes colombelles
Des plumages si beaux sur mon corps attachez,
On aurait beau tenir mes esprits empeschez
De l’indomptable fer de cent chaines nouuelles :

Sur les aisles du vent ie guiderois mes aisles
I’irois iusqu’au seiour où mes biens sont cachez
Ainsi voyant de moy ces ennuis arrachez
Ie ne sentirois plus ces absences cruelles,

Colombelles helas ! que i’ay bien souhaité
Que mon corps vous semblast autant d’agilité
Que mon ame d’amour à vostre ame ressemble:

Mais quoy, ie le souhaite, & me trompe d’autant,
Ferois-ie bien voller vn amour si constant
D’vn monde tout rempli de vos aisles ensemble ?

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Si i’auois comme vous mignardes colombelles
Des plumages si beaux sur mon corps attachez,
On aurait beau tenir mes esprits empeschez
De l’indomtable fer de cent chaines nouuelles :

Sur les aisles du vent ie guiderois mes aisles
I’irois iusqu’au seiour où mes biens sont cachez
Ainsi voyant de moy ces ennuis arrachez
Ie ne sentirois plus ces absences cruelles,

Colombelles helas ! que i’ay bien souhaité
Que mon corps vous semblast autant d’agilité
Que mon ame d’amour à vostre ame ressemble:

Mais quoy, ie le souhaite, & me trompe d’autant,
Ferois-ie bien voller vn amour si constant
D’vn monde tout rempli de vos aisles ensemble ?

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En ligne le 01/10/22.
Dernière révision le 16/12/23.