Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558)
J’ai trop de peine…
Lyon, Pierre de Tours, 1547.
ouvrir sur Gallica : Rondeau, pp. 27-28.

J’ai trop de peine, et peu de récompense :
J’ai grand désir, et petite espérance,
Beaucoup de mal, et nulle médecine :
J’ai fruit amer d’une douce racine :
L’assaut de près, et de loin la défense.

Je quiers merci à qui m’a fait offense,
Du tort d’autrui je porte pénitence
En poursuivant un bien qui me ruine.

J’ai trop de peine.

J’ai bref confort et longue patience :
Le vouloir haut, et basse la puissance :
Bien peu d’effet, et assez de bon signe :
Mais quand je pense à qui ce mal m’assigne
Le supporter m’est bien, et suffisance.

J’ai trop de peine.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

J’ai trop de peine, et peu de récompense :
J’ai grand désir, et petite espérance,
Beaucoup de mal, et nulle médecine :
J’ai fruit amer d’une douce racine :
L’assaut de près, et de loin la défense.

Je quiers merci à qui m’a fait offense,
Du tort d’autrui je porte pénitence
En poursuivant un bien qui me ruine.

J’ai trop de peine.

J’ai bref confort et longue patience :
Le vouloir haut, et basse la puissance :
Bien peu d’effet, et assez de bon signe :
Mais quand je pense à qui ce mal m’assigne
Le supporter m’est bien, et suffisance.

J’ai trop de peine.

 

En ligne le 07/11/08.
Dernière révision le 22/11/22.