Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558)
Si j’ai du bien…
Le Préam­bule des
innom­brables
Œuvres de lui…,
Lyon, Pierre de Tours, 1547.
ouvrir sur Gallica : Dizain, p. 37.

 
Si j’ai du bien hélas c’est par mensonge
Et mon travail est pure vérité :
Je n’ai douceur qu’en dormant, et en songe,
Et au réveil je n’ai qu’austérité :
Le jour m’est mal, et bien l’obscurité,
Le court sommeil ma dame représente,
Et le réveil la fait trouver absente.
Ah pauvres yeux où êtes-vous réduits ?
Clos vous voyez tout ce qui vous contente,
Et découverts ne voyez rien qu’ennuis.

 
 
 

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Si j’ai du bien hélas c’est par mensonge
Et mon travail est pure vérité :
Je n’ai douceur qu’en dormant, et en songe,
Et au réveil je n’ai qu’austérité :
Le jour m’est mal, et bien l’obscurité,
Le court sommeil ma dame représente,
Et le réveil la fait trouver absente.
Ah pauvres yeux où êtes-vous réduits ?
Clos vous voyez tout ce qui vous contente,
Et découverts ne voyez rien qu’ennuis.

 
 
 

 

En ligne le 23/11/08.
Dernière révision le 12/01/22.