Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.

QUe Gâtine ait tout le chef jaunissant
De maint citron et mainte belle orange,
Que toute odeur de toute terre étrange,
Aille partout nos plaines remplissant.

Le Loir soit lait, son rempart verdissant,
En un tapis d’émeraudes se change,
Et le sablon, qui dans Braye se range,
D’arènes d’or soit partout blondissant.

Pleuve le ciel des parfums et des roses,
Soient des grands vents les haleines encloses,
La mer soit calme, et l’air plein de bonheur :

Voici le jour, que l’enfant de mon maître,
Naissant au monde, au monde a fait renaître,
La foi première, et le premier honneur.

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de Muret

Que Gâtine ait.) Ce Sonnet est fait sur la naissance de Mon­seigneur le Duc de Beaumont fils aîné de Mon­seigneur le Duc de Vendôme : à laquelle il souhaite, qu’il n’y ait chose au pays de Vendômois, qui ne démontre signe de réjouis­sance. De mon maître.) De mon prince.
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[texte modernisé]
[R]

 
 

En ligne le 07/03/10.
Dernière révision le 25/06/13