Plus mes
désirs
en amour
reverdissent,
Et moins elle aime, et moins de moi lui chaut :
Plus mon courage
ard en extrême
chaud,
Plus les pensers
d’elle se refroidissent :
Plus mes
esprits
veillent et s’enhardissent,
Et plus de moi le souvenir
lui faut :
Tant plus ma langue
à elle parle haut,
Et plus ses sens dorment et s’assourdissent.
Ma
fermeté
ne se peut abolir,
Et sa durté
ne se peut amollir :
Sa gloire,
c’est de pitié
n’être émue,
Et la mienne, est que nul
vent
ne me mue.
Quoi ? si mon cœur
pouvait ne l’aimer point,
Le sien serait soudain
d’amour
époint.
Plus mes
désirs
en amour
reverdissent,
Et moins elle aime, et moins de moi lui chaut :
Plus mon courage
ard en extrême
chaud,
Plus les pensers
d’elle se refroidissent :
Plus mes
esprits
veillent et s’enhardissent,
Et plus de moi le souvenir
lui faut :
Tant plus ma langue
à elle parle haut,
Et plus ses sens dorment et s’assourdissent.
Ma
fermeté
ne se peut abolir,
Et sa durté
ne se peut amollir :
Sa gloire,
c’est de pitié
n’être émue,
Et la mienne, est que nul
vent
ne me mue.
Quoi ? si mon cœur
pouvait ne l’aimer point,
Le sien serait soudain
d’amour
époint.
En ligne le
19/03/08.
Dernière révision le 22/05/21.