Si tu n’es
Vent,
Amour,
doncques qu’es-tu ?
En haut, en bas à ton gré tu me pousses :
Deçà, delà
m’ébranlent tes
secousses :
Je suis ton arbre,
et je suis ton fétu.
Or nu je suis, or de
feuilles
vêtu :
Or tu m’es coi, ores tu te courrouces :
Or rudes
sont, or tes haleines
douces :
Tu as d’éteindre et d’allumer
vertu.
Tu es
Zéphyre,
et mes ris
sont tes fleurs :
Tu es un Austre,
et tes eaux
sont mes pleurs :
Tu es Borée,
et mon cœur
est ta glace :
Tu es Cecie, et ta
Nue
je suis.
Tu ne fais rien, bref, que le
Vent
ne fasse,
Fors que tu peux entrer sans t’ouvrir
l’huis.
Si tu n’es
Vent,
Amour,
doncques qu’es-tu ?
En haut, en bas à ton gré tu me pousses :
Deçà, delà
m’ébranlent tes
secousses :
Je suis ton arbre,
et je suis ton fétu.
Or nu je suis, or de
feuilles
vêtu :
Or tu m’es coi, ores tu te courrouces :
Or rudes
sont, or tes haleines
douces :
Tu as d’éteindre et d’allumer
vertu.
Tu es
Zéphyre,
et mes ris
sont tes fleurs :
Tu es un Austre,
et tes eaux
sont mes pleurs :
Tu es Borée,
et mon cœur
est ta glace :
Tu es Cecie, et ta
Nue
je suis.
Tu ne fais rien, bref, que le
Vent
ne fasse,
Fors que tu peux entrer sans t’ouvrir
l’huis.
En ligne le
19/12/09.
Dernière révision le 22/05/21.