Olivier de MAGNY (1529-1561)
Où prit l’enfant Amour…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XXXII, f° 12v°.

Où prit l’enfant Amour le fin or qui dora
En mille crêpillons ta tête blondissante ?
En quel jardin prit-il la rose rougissante,
Qui le lis argenté de ton teint colora ?

La douce gravité, qui ton front honora,
Les deux rubis balais de ta bouche alléchante,
Et les rais de cet œil qui doucement m’enchante,
En quel lieu les prit-il quand il t’en décora ?

Où prit Amour encor ces filets et ces laisses,
Ces haims et ces appâts que sans fin tu me dresses,
Soit parlant ou riant, ou guignant de tes yeux ?

Prit-il d’Herme, de Cypre et du lit de l’Aurore,
Des rayons du soleil et des Grâces encore,
Ces attraits et ces dons, pour prendre hommes et Dieux ?

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Où prit l’enfant Amour le fin or qui dora
En mille crêpillons ta tête blondissante ?
En quel jardin prit-il la rose rougissante,
Qui le lis argenté de ton teint colora ?

La douce gravité, qui ton front honora,
Les deux rubis balais de ta bouche alléchante,
Et les rais de cet œil qui doucement m’enchante,
En quel lieu les prit-il quand il t’en décora ?

Où prit Amour encor ces filets et ces laisses,
Ces haims et ces appâts que sans fin tu me dresses,
Soit parlant ou riant, ou guignant de tes yeux ?

Prit-il d’Herme, de Cypre et du lit de l’Aurore,
Des rayons du soleil et des Grâces encore,
Ces attraits et ces dons, pour prendre hommes et Dieux ?

 

En ligne le 06/01/22.
Dernière révision le 06/01/22.