Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
Mon La Fuie, à ce coup…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

MOn la fuie, à ce coup Mars, Vulcain, Tisiphone,

Cruel, brûlant, sanglante, apparaît à mes yeux,
Qui du fer, qui du feu, qui au sang furieux
Poindra, ardra, noi’ra, cette race félonne.

Le coup, l’ardeur, l’humeur, blesse, enflamme, bouillonne,
Le cœur, le corps, et jà le foie bilieux
À mort, en cendre, inonde, au cercueil oublieux
Des guerriers boute-feux, empourprisant Bellone :

Mais je veux des premiers donner sur le secours
Quelque grand coup d’épée en l’honneur des Amours,
Et s’il faut que je meure en si brave entreprise,

Fais bâtir mon tombeau aux champs plus découverts,
Fais-y peindre ma Dame avecque ce beau vers,
Pour cette belle image est mort le preux Lasphrise.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

MOn la fuie, à ce coup Mars, Vulcain, Tisiphone,

Cruel, brûlant, sanglante, apparaît à mes yeux,
Qui du fer, qui du feu, qui au sang furieux
Poindra, ardra, noi’ra, cette race félonne.

Le coup, l’ardeur, l’humeur, blesse, enflamme, bouillonne,
Le cœur, le corps, et jà le foie bilieux
À mort, en cendre, inonde, au cercueil oublieux
Des guerriers boute-feux, empourprisant Bellone :

Mais je veux des premiers donner sur le secours
Quelque grand coup d’épée en l’honneur des Amours,
Et s’il faut que je meure en si brave entreprise,

Fais bâtir mon tombeau aux champs plus découverts,
Fais-y peindre ma Dame avecque ce beau vers,
Pour cette belle image est mort le preux Lasphrise.

 

En ligne le 26/03/05.
Dernière révision le 26/06/21.