Jean de LA JESSÉE (1551-?)
Ni l’or qui va dorant…
Anvers, Christofle Plantin, 1583.

Ni l’or qui va dorant sa riche tresse blonde,
Ni son front estophé d’vn superbe appareil,
Ni le brandon fatal de son iumeau Soleil,
Ni le musc de sa bouche en odeurs si feconde.

Ni sa braue acortesse à nulle autre seconde,
Ni ce teint empourpré de Cinabre vermeil,
Ni ce sousriz charmeur du plus ferré sommeil,
Ni ce parler comblé de grace, & de faconde.

Ni ce lis qui ses mains a si bien coloré,
Ni ce beau sein que i’ay tant de fois adoré,
Ni ce col repoly de blancheur Albastrine.

Ni mille autres valeurs dont son corpz est vestu,
Non la chaste rigueur de sa chaste poitrine,
Ne m’ont tant asseruy : que sa seule vertu.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ni l’or qui va dorant sa riche tresse blonde,
Ni son front estophé d’vn superbe appareil,
Ni le brandon fatal de son iumeau Soleil,
Ni le musc de sa bouche en odeurs si feconde.

Ni sa braue acortesse à nulle autre seconde,
Ni ce teint empourpré de Cinabre vermeil,
Ni ce sousriz charmeur du plus ferré sommeil,
Ni ce parler comblé de grace, & de faconde.

Ni ce lis qui ses mains a si bien coloré,
Ni ce beau sein que i’ay tant de fois adoré,
Ni ce col repoly de blancheur Albastrine.

Ni mille autres valeurs dont son corpz est vestu,
Non la chaste rigueur de sa chaste poitrine,
Ne m’ont tant asseruy : que sa seule vertu.

 

En ligne le 09/10/12.
Dernière révision le 19/09/22.