François HABERT (v. 1510-ap. 1561)
Recevez donc…

[…] 
Recevez donc, ma douce sœur loyale
D’humble servant l’amitié cordiale
Qui durera, pour se continuer,
Dedans mon cœur sans se diminuer,
Plutôt oiseaux en mer habiteront,
Et les poissons en l’air se rangeront,
Contre le cours de leur propre nature,

Plutôt au ciel bœufs prendront leur pâture
Volant en l’air, et en vélocité
Pourront muer leur pondérosité

Que de mon cœur qui vous est destiné
Le nom de vous en soit exterminé,
Plutôt la mer encontre mont ira
Que mon amour de vous ne partira,
Plutôt en vin l’eau verrez convertir
Que votre ami de vous se départir.

[…] 

On peut cliquer sur les vers en relief pour voir les impossibles un à un