Pierre de BRACH (v. 1548-1605)
Ni voir le peuple épais…
Bordeaux, Simon Millanges, 1576.

Ni voir le peuple épais, qui troupe à qui troupe arrive,
Ni d’ouïr au reflot le murmure des eaux,
Ni voir sur l’eau ramer mille et mille vaisseaux,
Ni la fraîcheur qu’on prend au bord de cette rive.

Ni de voir promener la brigade lascive,
Qu’Amour tient en ses rets, de mille damoiseaux,
Ni pouvoir s’éjouir de mille ébats nouveaux,

Cela ne peut flatter la loi qui nous captive.

Dure et cruelle loi, qui contre mon désir
Me fait d’un entretien dérober ton plaisir,
Pour couvrir ton larcin fait en chose plus grande.

Dure et cruelle loi, qui te contraint aussi
De feindre, pour cacher ton amoureux souci,
À autre Saint qu’au tien, adresser ton offrande.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ni voir le peuple épais, qui troupe à qui troupe arrive,
Ni d’ouïr au reflot le murmure des eaux,
Ni voir sur l’eau ramer mille et mille vaisseaux,
Ni la fraîcheur qu’on prend au bord de cette rive.

Ni de voir promener la brigade lascive,
Qu’Amour tient en ses rets, de mille damoiseaux,
Ni pouvoir s’éjouir de mille ébats nouveaux,

Cela ne peut flatter la loi qui nous captive.

Dure et cruelle loi, qui contre mon désir
Me fait d’un entretien dérober ton plaisir,
Pour couvrir ton larcin fait en chose plus grande.

Dure et cruelle loi, qui te contraint aussi
De feindre, pour cacher ton amoureux souci,
À autre Saint qu’au tien, adresser ton offrande.

 

En ligne le 26/10/22.
Dernière révision le 28/11/24.