Pierre de BRACH (v. 1548-1605)
Ni voir à mon retour…
Bordeaux, Simon Millanges, 1576.

Ni voir à mon retour mes parents contentés,
Ni voir de mes amis une troupe chérie,
Ni voir les champs fertils de ma chère Patrie,
D’où je m’étais banni déjà par trois Étés.

Ni voir en notre port mille nouvelletés,
Qu’apporte l’Océan, alors qu’il se marie
À nos fleuves Gascons, desquels le cours varie
Par le regorgement de ses flots irrités.

Ni me voir contenté d’une large abondance,
Me voyant être exempt de l’étroite indigence,
Que le pauvre écolier a toujours près de soi.

Je n’ai de tout cela reçu tant de liesse,
Que du seul souvenir de ma belle maîtresse,
Qui peut-être a perdu le souvenir de moi.

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Ni voir à mon retour mes parents contentés,
Ni voir de mes amis une troupe chérie,
Ni voir les champs fertils de ma chère Patrie,
D’où je m’étais banni déjà par trois Étés.

Ni voir en notre port mille nouvelletés,
Qu’apporte l’Océan, alors qu’il se marie
À nos fleuves Gascons, desquels le cours varie
Par le regorgement de ses flots irrités.

Ni me voir contenté d’une large abondance,
Me voyant être exempt de l’étroite indigence,
Que le pauvre écolier a toujours près de soi.

Je n’ai de tout cela reçu tant de liesse,
Que du seul souvenir de ma belle maîtresse,
Qui peut-être a perdu le souvenir de moi.

 

En ligne le 09/04/22.
Dernière révision le 02/03/23.