Baigne-toi dans mon
sang
misérable
Vautour,
Becquette ensanglanté
mon foie
et ma poitrine,
Assouvis-moi ta faim,
et ta serre
maline,
Et sans me retuer ne passe pas un
jour.
J’endure mon
orgueil,
me guindant au
séjour
Où
aveuglé
je pris de la flamme
divine,
Et si l’autre aviva de
feu
sa forme
indigne,
De ce feu
je fais naître et moi et mon
amour.
Si pour avoir
l’esprit
en ses pensements
brave,
Et ne concevoir rien qui ne soit
haut
et grave,
L’on meurt sur un
rocher
mille fois sans mourir :
Vautour
saccage-moi et mon
foie
et ma vie,
Car vivant et mourant il me plaît de souffrir,
Et rendre
Prométhée
exempt de toute
envie.
Baigne-toi dans mon
sang
misérable
Vautour,
Becquette ensanglanté
mon foie
et ma poitrine,
Assouvis-moi ta faim,
et ta serre
maline,
Et sans me retuer ne passe pas un
jour.
J’endure mon
orgueil,
me guindant au
séjour
Où
aveuglé
je pris de la flamme
divine,
Et si l’autre aviva de
feu
sa forme
indigne,
De ce feu
je fais naître et moi et mon
amour.
Si pour avoir
l’esprit
en ses pensements
brave,
Et ne concevoir rien qui ne soit
haut
et grave,
L’on meurt sur un
rocher
mille fois sans mourir :
Vautour
saccage-moi et mon
foie
et ma vie,
Car vivant et mourant il me plaît de souffrir,
Et rendre
Prométhée
exempt de toute
envie.
En ligne le
26/05/23.
Dernière révision le 26/05/23.