Puis souspirant disoit, mon amy puis que i’ay commancé à vous discourir des beautez de ma maistresse ie vous diray,
Qu’Amour
voulant forger, dorer, tremper, & ceindre
Les sagettes
de feu,
quand il est enuieux
De donner vn
beau
coup
d’vn trait
qui vole mieux,
Et qui dessus vn cueur
puisse mieux mordre & poindre,
Il tire de son
cueur
le fer
pour le contraindre
Et le battre au marteau,
l’or
fin
de ses cheueux,
Pour le bien affiner le trempe dans ses
yeux,
Et prend pour l’amorcer de ses
graces
la moindre.
Il estime ce
trait
plus
cruel
que les siens,
Ores qu’ils soient forgez des
marteaux
lemniens,
A mon dam ie le scay, car à la seule
trace
De ce
trait
rigoureux
en moy i’ay recongneu
Du cueur,
& des cheueux,
des yeux,
& de la grace
La puissance
du fer,
l’or,
la trempe,
& le feu.
Puis souspirant disoit, mon amy puis que i’ay commancé à vous discourir des beautez de ma maistresse ie vous diray,
Qu’Amour
voulant forger, dorer, tremper, & ceindre
Les sagettes
de feu,
quand il est enuieux
De donner vn
beau
coup
d’vn trait
qui vole mieux,
Et qui dessus vn cueur
puisse mieux mordre & poindre,
Il tire de son
cueur
le fer
pour le contraindre
Et le battre au marteau,
l’or
fin
de ses cheueux,
Pour le bien affiner le trempe dans ses
yeux,
Et prend pour l’amorcer de ses
graces
la moindre.
Il estime ce
trait
plus
cruel
que les siens,
Ores qu’ils soient forgez des
marteaux
lemniens,
A mon dam ie le scay, car à la seule
trace
De ce
trait
rigoureux
en moy i’ay recongneu
Du cueur,
& des cheueux,
des yeux,
& de la grace
La puissance
du fer,
l’or,
la trempe,
& le feu.
En ligne le
01/12/12.
Dernière révision le 31/12/21.