Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Toute la mer je veux…
Paris, André Wechel, 1555.

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textes de
Baïf

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propos :
la perma­nence
de la douleur
amoureuse

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ouvrir sur Gallica : Second Livre, f° 44v°.

Toute la mer je veux épuiser de ses eaux,
Je veux de monts combler des airs tout ce grand vide,
Si de mon estomac pousser dehors je cuide
Tous mes ennuis cruels y surcroissant nouveaux.

Plutôt iront coulant au rebours les ruisseaux,
Que de son mal félon ma poitrine je vide,
Que la dame aux beaux yeux dont la clarté me guide,
Me confortant d’un clin serène ses yeux beaux :

Ses beaux yeux étoilés en qui mon astre éclaire,
Astre qui peut à coup ou de sa flamme claire,
Calmer les flots mutins contre ma frêle nef,

Ou me la foudroyant de sa tempête trouble,
Brisée en cent éclats, la renfondrer au double
Dans la fière tourmente, en un pire méchef.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Toute la mer je veux épuiser de ses eaux,
Je veux de monts combler des airs tout ce grand vide,
Si de mon estomac pousser dehors je cuide
Tous mes ennuis cruels y surcroissant nouveaux.

Plutôt iront coulant au rebours les ruisseaux,
Que de son mal félon ma poitrine je vide,
Que la dame aux beaux yeux dont la clarté me guide,
Me confortant dun clin serène ses yeux beaux :

Ses beaux yeux étoilés en qui mon astre éclaire,
Astre qui peut à coup ou de sa flamme claire,
Calmer les flots mutins contre ma frêle nef,

Ou me la foudroyant de sa tempête trouble,
Brisée en cent éclats, la renfondrer au double
Dans la fière tourmente, en un pire méchef.

 

En ligne le 05/01/25.
Dernière révision le 05/01/25.