Louis LE CARON (1534-1613)
Cette prison…
Paris, Vincent Sertenas, 1554.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, 38, f° 12v°.

Cette prison, ou ie suis enserré
Ne me detient, prisonnier m’enuironne.
I’ay liberté, seruitude m’ordonne.
Ie romp les cepz, ie suis plus enferré.

Ie suis viuant, douleur m’a enterré.
I’ay tout vaincu, vn autre se couronne.
Chaleur me brusle, à glace m’abandonne,
Plaisir m’estraint, & dueil m’a deserré.

Sans yeux ie veoi, sans langue ie me plain.
Tout au plus haut ie suis de la prison,
Au plus profond de la fosse complain,

L’ardant ennuy de ma froide poison.
Vn autre aimant, ie me suis desaimé.
Ainsi ie meur, viuant sans estre aimé.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Cette prison, ou ie suis enserré
Ne me detient, prisonnier m’enuironne.
I’ay liberté, seruitude m’ordonne.
Ie romp les cepz, ie suis plus enferré.

Ie suis viuant, douleur m’a enterré.
I’ay tout vaincu, vn autre se couronne.
Chaleur me brusle, à glace m’abandonne,
Plaisir m’estraint, & dueil m’a deserré.

Sans yeux ie veoi, sans langue ie me plain.
Tout au plus haut ie suis de la prison,
Au plus profond de la fosse complain,

L’ardant ennuy de ma froide poison.
Vn autre aimant, ie me suis desaimé.
Ainsi ie meur, viuant sans estre aimé.

 

En ligne le 18/06/05.
Dernière révision le 13/01/23.