Philibert BUGNYON (v. 1530-1587)
Quand je la vois…
Lyon, Jean Temporal, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XXVIII, p. 25.

Quand ie la voy parée de son crépe,
Ie me reduy & reuoque en memoire
La maiesté de Polia rendue
Son Polyphile absent, religieuse:

Quand ie la voy marcher, il me souuient
Du port constant d’vne Semiramis:
Quand ie la voy, comme elle est touiours, chaste,
D’vne prudente, & pudente Lucrece

Quand ie la voy si belle & si gaillarde,
Ie doute & crein que les dieus immortels
N’en soient ialous, & rauir ne la facent:

Autre est ma foy & ma perseuerance:
Car i’ose croire au Ciel si elle étoit,
Qu’ils la feroient pour moy çà bas descendre.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Quand ie la voy parée de son crépe,
Ie me reduy & reuoque en memoire
La maiesté de Polia rendue
Son Polyphile absent, religieuse:

Quand ie la voy marcher, il me souuient
Du port constant d’vne Semiramis:
Quand ie la voy, comme elle est touiours, chaste,
D’vne prudente, & pudente Lucrece

Quand ie la voy si belle & si gaillarde,
Ie doute & crein que les dieus immortels
N’en soient ialous, & rauir ne la facent:

Autre est ma foy & ma perseuerance:
Car i’ose croire au Ciel si elle étoit,
Qu’ils la feroient pour moy çà bas descendre.

 

En ligne le 12/07/19.
Dernière révision le 08/08/22.