Lièvre. Craintif, léger-courant, pied-fourré, garenneux, sauvage, triste, malicieux, couard, tournoyant, buissonneux, oreillé, bas-devant, fuyard, timide, rusé, prompt, roussâtre, fécond. Le diminutif Levraut.
Cet animal est fort commun, lequel dort toujours les yeux ouverts, ce qu’il fait de peur, car son naturel l’enseigne de ne soi fier en autre chose qu’en la vitesse de ses pieds : davantage cette bête est si féconde, que jaçoit que la mère allaite ses petits et qu’elle soit pleine, elle ne lairra pourtant de chercher le mâle et de retenir. On dit aussi que de tous les animaux il est le plus mélancolique, ne vivant pour le plus que sept ans, et principalement le mâle.
Maurice de LA PORTE, Les
Épithètes, 1571,
f° 149r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_304]
(texte modernisé).
[Il y a de la Chicorée sauvage et l’autre qui se sème aux jardins […]. La sauvage est appelée le palais du lièvre, parce qu’il gîte volontiers sous cette herbe.]
[Voir aussi fumées de cerf et connil et connille.]
Lieure. Craintif, leger-courant, pied-fourré, garenneus, sauuage, triste, malitieus, couard, tournoiant, buissonneus, oreillé, bas-deuant, fuiard, timide, rusé, prompt, roussastre, fecond. Le dim. Leurault.
Cet animal est fort commun, lequel dort tousiours les ïeux ouuerts, ce qu’il fait de peur, car son naturel l’enseigne de ne soi fier en autre chose qu’en la vistesse de ses pieds : dauantage ceste beste est si feconde, que iaçoit que la mere allaicte ses petis & qu’elle soit pleine, elle ne lairra pourtant de chercher le masle & de retenir. On dit aussi que de tous les animaus il est le plus melancholique, ne viuant pour le plus que sept ans, & principalement le masle.
Maurice de LA PORTE, Les
Epithetes, 1571,
f° 149r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_304]
(texte original).
[Il i a de la Chicoree sauuage & l’autre qui se seme aux iardins […]. La sauuage est appellee le palais du lieure, par ce qu’il giste volontiers soubs ceste herbe.]
[Voir aussi fumees de cerf et connil & connille.]
Liens
* On peut voir, parmi les très riches dossiers pédagogiques de la BnF, une enluminure représentant le lièvre et toute sa nature extraite du Livre de chasse de Gaston Phébus (fin XIVe siècle).
* De Dürer, parmi les aquarelles, le jeune Lièvre (1502) sur le Web gallery of Art .
* Sur Gallica, dans La Vénerie de Jacques du Fouilloux, Paris, 1614, la chasse du Lièvre.
Liens valides au 22/12/19.