««« Canni­bales ou Ca­ribes »»»

 

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Canni­bales ou Ca­ribes. Bru­taux, cruels, las­cifs, fa­rouches, in­su­laires, dan­ge­reux, bar­bares, nus, im­pi­teux ou im­pi­toyables, or­gueil­leux, ba­sa­nés, inac­cos­tables, rudes, sau­vages, na­geurs, mau­vais, cou­ra­geux, achar­nés, porte-carquois, ha­sar­deux, sa­git­taires, ido­lâtres, luxu­rieux.

Ce peuple lequel habite un degré ou deux par delà la ligne de l’Équa­teur, est le plus bes­tial et in­hu­main qui vive aujour­d’hui sur la terre : se nour­ris­sant de chair hu­maine, laquelle même il sale pour la gar­der comme nous fai­sons du lard. Tous les Can­ni­bales sont de cou­leur brune entre blanc et noir, non de guère grande sta­ture, mais bien pro­por­tion­nés, sauf qu’ils ont le visage large, l’œil fa­rouche, et le nez fort entr’ou­vert. Ils vont aus­si tout nus, sans poil ni barbe, et sont fort adroits à tirer de l’arc, n’al­lant jamais sans être gar­nis de leurs flèches. Davan­tage ils sont sur toutes choses adon­nés à la pail­lar­dise, et leurs femmes pareil­le­ment sont de tel plai­sir insa­tiables. Au reste sont les meil­leurs nageurs qui soient sous le ciel, lequel ils adorent et les astres luisant en ice­lui.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 45v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_97]
(texte modernisé).

[Cannibale. Cruauté.]

[Voir aussi barbares.]


 

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Cani­bales ou Ca­ribes. Bru­taus, cruels, las­cifs, fa­rouches, in­su­laires, dan­ge­reus, bar­bares, nuds, im­pi­teus ou im­pi­toiables, or­gueil­leus, ba­za­nez, ina­cos­tables, rudes, sau­uages, na­geurs, mau­uais, cou­ra­geus, achar­nez, porte-carquois, ha­zar­deus, sa­git­taires, ido­latres, luxu­rieus.

Ce peuple lequel habite vn degré ou deux par delà la ligne de l’Equa­teur, est le plus bes­tial & in­hu­main qui viue auiour­d’hui sur la terre: se nour­ris­sant de chair hu­maine, laquelle mesmes il sale pour la gar­der comme nous fai­sons du lard. Tous les Ca­ni­bales sont de cou­leur brune entre blanc & noir, non de guere grande sta­ture, mais bien pro­por­tion­nez, sauf qu’ils ont le visage large, l’œil fa­rouche, & le nez fort entr’ou­uert. Ils vont aus­si tous nuds, sans poil ni barbe, & sont fort adroits à tirer de l’arc, n’al­lans iamais sans estre gar­nis de leurs fleches. Dauan­tage ils sont sur toutes choses adon­nez à la pail­lar­dise, & leurs femmes pareil­le­ment sont de tel plai­sir insa­tiables. Au reste sont les meil­leurs nageurs qui soient soubs le ciel, lequel ils adorent & les astres luisans en ice­lui.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 45v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_97]
(texte original).

[Canibale. Cruauté.]

[Voir aussi barbares.]