Abraham de VERMEIL (v. 1550-v. 1620)
Tout ainsi puissiez-vous…
Paris, Matthieu Guillemot, 1600.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 267.

TOvt ainsi puissiez-vous, rigoureuse beauté,
Conseruer par cent ans le teint de vostre face,
Que le lis & l’œillet y prennent tousiours place,
Que l’or de vostre chef ne soit onc argenté,

Et qu’encor ce bel œil dont ie suis agité
Ne ternisse iamais le feu de son audace,
Comme ie gaignerai le bien de vostre grace,
Adoucissant le fiel de vostre cruauté.

Que ie crains qu’vn moqueur vueille vn iour entreprendre
De dire en se gaussant, voi ton flambeau en cendre;
La beauté est vn bien qui dure peu de iours.

Voulez-vous bien punir & le ris & l’enuie,
Amollissez vn peu le tyran de ma vie,
Et ie vous fai vn astre esclairant à tousiours.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

TOvt ainsi puissiez-vous, rigoureuse beauté,
Conseruer par cent ans le teint de vostre face,
Que le lis & l’œillet y prennent tousiours place,
Que l’or de vostre chef ne soit onc argenté,

Et qu’encor ce bel œil dont ie suis agité
Ne ternisse iamais le feu de son audace,
Comme ie gaignerai le bien de vostre grace,
Adoucissant le fiel de vostre cruauté.

Que ie crains qu’vn moqueur vueille vn iour entreprendre
De dire en se gaussant, voi ton flambeau en cendre;
La beauté est vn bien qui dure peu de iours.

Voulez-vous bien punir & le ris & l’enuie,
Amollissez vn peu le tyran de ma vie,
Et ie vous fai vn astre esclairant à tousiours.

 

En ligne le 02/11/22.
Dernière révision le 20/12/23.