CE
ris
plus doux
que l’œuvre
d’une abeille,
Ces doubles
lis
doublement argentés,
Ces diamants
à double
rang
plantés
Dans le corail
de sa bouche
vermeille,
Ce doux parler
qui les mourants éveille,
Ce chant
qui tient mes soucis
enchantés,
Et ces deux cieux
sur deux astres
entés,
De ma Déesse
annoncent la merveille.
Du beau jardin
de son printemps
riant,
Naît un parfum,
qui même l’orient
Embaumerait de ces douces haleines.
Et de là sort le charme
d’une voix,
Qui tout ravis fait sauteler les bois,
Planer les monts,
et montagner les plaines.
Ce ris plus doux.) Il raconte les merveilleux effets de la beauté de sa dame. Que l’œuvre d’une abeille.) Que miel. Ainsi Nicandre,
- pote d’erga diathruptoio melissês.
Et en autre lieu,
- rêtinê te kai iera melissês.
Ces
doubles lis.) Les dents. Ces
diamants.) Il entend encore les dents. Et ces deux cieux.) Deux
sourcils. Sur deux astres.)
Sur deux yeux. Même
l’orient.) D’où viennent
les meilleures odeurs. Le charme
d’une voix.) Voix si douce, qu’elle
émeut même les choses insensibles. Planer.) Se convertir en
plaine. C’est ce que les Latins disent, subsidere.
Montagner.)
S’élever comme montagnes. Mot nouveau.
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[texte modernisé]
[R]
En ligne le 10/07/08.
Dernière révision le 11/10/12.