Pierre de RONSARD (1524-1585)
Petit nombril…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 38.

Petit nombril, que mon penser adore,
Non pas mon œil, qui n’eut onques ce bien,
Nombril de qui l’honneur merite bien,
Qu’vne grand’ ville on luy bastisse encore.

Signe diuin, qui diuinement ore
Retiens encor l’Androgyne lien,
Combien & toy, mon mignon, & combien
Tes flancz iumeaulx follastrement i’honore.

Ny ce beau chef, ny ces yeulx, ny ce front,
Ny ce doulx ris, ny ceste main qui fond
Mon cuœur en source, & de pleurs me fait riche:

Ne me sçauroyent de leur beau contenter,
Sans esperer quelque foys de taster
Ton paradis, ou mon plaisir se niche.

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Petit nombril, que mon penſer adore,
Non pas mon œil, qui neut onques ce bien,
Nombril de qui lhonneur merite bien,
Quvne grand ville on luy baſtiſſe encore.

Signe diuin, qui diuinement ore
Retiens encor lAndrogyne lien,
Combien & toy, mon mignon, & combien
Tes flancz iumeaulx follaſtrement ihonore.

Ny ce beau chef, ny ces yeulx, ny ce front,
Ny ce doulx ris, ny ceſte main qui fond
Mon cuœur en ſource, & de pleurs me fait riche:

Ne me ſçauroyent de leur beau contenter,
Sans esperer quelque foys de taſter
Ton paradis, ou mon plaiſir ſe niche.

 

En ligne le 27/04/17.
Dernière révision le 02/02/25.