Quel sempre acerbo,
et honorato giorno
Mandò si al cor l’imagine
sua viua,
Che’ngegno, o
stil non fia mai,
che’l descriua:
Ma spesso a lui con la memoria torno.
L’atto
dogni gentil pietate adorno,
E’l dolce amaro
lamentar,
ch’i
vdiua,
Facean dubbiar, se mortal
donna, o Diua
Fosse,
che’l Ciel
rassernaua intorno.
La testa,
Or fino, e calda
neue, il volto
Hebeno, i
cigli, e gliocchi eran due
stelle,
Ond’Amor
l’arco non
tendeua in fallo,
Perle,
e rose vermiglie, oue
l’accolto
Dolor formaua ardenti voci,
e belle,
Fiamma, i
sospir, le
lagrime, Cristallo.
L’honoré
jour, que
j’eus deuil et
liesse,
Tant dans mon
cœur cette image plantait,
Que fort serait le
temps,
si l’en
ôtait,
Car d’y
penser nuit et jour je ne cesse.
L’esprit, qui est honneur de
gentillesse,
Et les doux
plaints,
amers,
qu’on
écoutait,
Faisaient
douter, si qui
tels les jetait
Si
doucement, était
femme ou déesse.
Le
chef d’or
fin,
face de neige ardente,
Sourcils
d’Ébène, étoiles non
pareilles,
Et par-dessus
perles, roses
vermeilles,
C’était
d’amour la
glorieuse tente.
Et les
soupirs, qui
donnaient les alarmes,
Étaient de
flamme, et de cristal les
larmes.
Le feu jumeau de Madame
brûlait
Par le rayon de sa flamme divine,
L’amas pleureux
d’une obscure
bruine
Qui de leur jour la lumière celait.
Un bel argent chaudement
s’écoulait
Dessus sa joue, en la gorge
ivoirine,
Au paradis de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot
ses flèches émoulait.
De neige tiède
était sa face pleine,
D’or ses
cheveux, ses deux sourcils
d’ébène,
Ses yeux m’étaient
un bel astre fatal :
Roses et lis,
où la douleur contrainte
Formait l’accent
de sa juste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes
un cristal.
les larmes de laure.
Ce jour à jamais cruel et sacré m’a envoyé au cœur son image vivante, de telle sorte qu’il n’y aura jamais de génie ou de style qui puisse en parler ; mais la mémoire me reporte sans cesse vers lui.
Le maintien que la plus noble sensibilité embellit, et la douce amertume des plaintes que j’entendais, faisaient douter si ce fut une dame mortelle ou bien une divinité qui éclaircissait le ciel tout à l’entour.
Sa tête était de l’or fin et son visage une neige éblouissante ; ses cils étaient d’ébène et ses yeux deux étoiles où l’Amour ne tendait pas son arc inutilement.
Des perles et des roses vermeilles brillaient là où la douleur concentrée formait de belles et ardentes paroles ; ses soupirs étaient une flamme, et ses larmes du cristal.
L’honoré
jour, que
j’eus deuil et
liesse,
Tant dans mon
cœur cette image plantait,
Que fort serait le
temps,
si l’en
ôtait,
Car d’y
penser nuit et jour je ne cesse.
L’esprit, qui est honneur de
gentillesse,
Et les doux
plaints,
amers,
qu’on
écoutait,
Faisaient
douter, si qui
tels les jetait
Si
doucement, était
femme ou déesse.
Le
chef d’or
fin,
face de neige ardente,
Sourcils
d’Ébène, étoiles non
pareilles,
Et par-dessus
perles, roses
vermeilles,
C’était
d’amour la
glorieuse tente.
Et les
soupirs, qui
donnaient les alarmes,
Étaient de
flamme, et de cristal les
larmes.
Le feu jumeau de Madame
brûlait
Par le rayon de sa flamme divine,
L’amas pleureux
d’une obscure
bruine
Qui de leur jour la lumière celait.
Un bel argent chaudement
s’écoulait
Dessus sa joue, en la gorge
ivoirine,
Au paradis de sa chaste poitrine,
Où l’Archerot
ses flèches émoulait.
De neige tiède
était sa face pleine,
D’or ses
cheveux, ses deux sourcils
d’ébène,
Ses yeux m’étaient
un bel astre fatal :
Roses et lis,
où la douleur contrainte
Formait l’accent
de sa juste complainte,
Feu ses soupirs, ses larmes
un cristal.
les larmes de laure.
Ce jour à jamais cruel et sacré m’a envoyé au cœur son image vivante, de telle sorte qu’il n’y aura jamais de génie ou de style qui puisse en parler ; mais la mémoire me reporte sans cesse vers lui.
Le maintien que la plus noble sensibilité embellit, et la douce amertume des plaintes que j’entendais, faisaient douter si ce fut une dame mortelle ou bien une divinité qui éclaircissait le ciel tout à l’entour.
Sa tête était de l’or fin et son visage une neige éblouissante ; ses cils étaient d’ébène et ses yeux deux étoiles où l’Amour ne tendait pas son arc inutilement.
Des perles et des roses vermeilles brillaient là où la douleur concentrée formait de belles et ardentes paroles ; ses soupirs étaient une flamme, et ses larmes du cristal.
textes
modernisés
[R]
En ligne le 20/03/16.
Dernière révision le 03/09/24.