Baisers
doux,
&
mignards,
bouche
rondement
belle,
Et vous
dents
qui m’auez si doucement mordu,
Lors qu’estant de mon long sur ma
dame
estendu,
Ie sucçois le
corail
de sa leure
iumelle.
Puis que la
cruauté
du malheur
me rappelle,
M’ostant vn
bien
que i’ay si long temps attendu,
Vn bien
qui tant heureux autrefois m’a rendu,
Qu’il ne fut oncq parlé de
felicité
telle.
Ie vous feray ce
vœu
deuant que m’en aller:
C’est qu’on voirra le
ciel,
la mer,
la terre,
& l’air,
Sans astres,
sans poissons,
sans oyseaux,
& sans bestes:
Plutost que de mon
cœur
la plus saine moitié
Puisse mettre en oubly
ceste
sainte
amitié,
Que ie porte aux
beautez
de celle à qui vous estes.
Baisers
doux,
&
mignards,
bouche
rondement
belle,
Et vous
dents
qui m’auez si doucement mordu,
Lors qu’estant de mon long sur ma
dame
estendu,
Ie sucçois le
corail
de sa leure
iumelle.
Puis que la
cruauté
du malheur
me rappelle,
M’ostant vn
bien
que i’ay si long temps attendu,
Vn bien
qui tant heureux autrefois m’a rendu,
Qu’il ne fut oncq parlé de
felicité
telle.
Ie vous feray ce
vœu
deuant que m’en aller :
C’est qu’on voirra le
ciel,
la mer,
la terre,
& l’air,
Sans astres,
sans poissons,
sans oyseaux,
& sans bestes:
Plutost que de mon
cœur
la plus saine moitié
Puisse mettre en oubly
ceste
sainte
amitié,
Que ie porte aux
beautez
de celle à qui vous estes.
En ligne le
13/06/19.
Dernière révision le 05/02/23.