François de LOUVENCOURT (1569-1638)
Somme, jusqu’aujourd’hui…
Paris, George Drobet, 1595.

Somme, jusqu’aujourd’hui ton renom était mort :
On ne parlait de toi en nul endroit du monde.
Vois donc quel heur ce t’est qu’une Aurore si blonde
T’ait pris pour habiter, beau fleuve, sur ton bord.

L’Arne, l’Addel’Adda, rivière de Lombardie, la Seine, et la Saône qui dort,
Et Loire ne sont rien auprès de ta claire onde,
Et le Nil qui ses flots en sept bouches débonde,
Honteux, baisse la tête et n’en bruit plus si fort.

Quel superbe Orient aurait un plus beau Gange ?
Tu sers à ma belle Aube, ainçoisou plutôt à mon bel Ange,
Et va parfois portant ses beautés sur ton dos.

Il n’est Naïade ès eaux qui chez toi ne s’abreuve :
Aussi ton sable est-il de fin or, ô beau fleuve,
Et n’est cristal semblable au cristal de tes flots.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Somme, jusqu’aujourd’hui ton renom était mort :
On ne parlait de toi en nul endroit du monde.
Vois donc quel heur ce t’est qu’une Aurore si blonde
T’ait pris pour habiter, beau fleuve, sur ton bord.

L’Arne, l’Addel’Adda, rivière de Lombardie, la Seine, et la Saône qui dort,
Et Loire ne sont rien auprès de ta claire onde,
Et le Nil qui ses flots en sept bouches débonde,
Honteux, baisse la tête et n’en bruit plus si fort.

Quel superbe Orient aurait un plus beau Gange ?
Tu sers à ma belle Aube, ainçoisou plutôt à mon bel Ange,
Et va parfois portant ses beautés sur ton dos.

Il n’est Naïade ès eaux qui chez toi ne s’abreuve :
Aussi ton sable est-il de fin or, ô beau fleuve,
Et n’est cristal semblable au cristal de tes flots.

 

En ligne le 06/06/23.
Dernière révision le 06/06/23.