Ces
beaux
cheueux
crespez,
qu’en mille & mille sortes
Tu trousses brauement sur le hault de ton
front,
Dedans uingt ou trente ans
au monde
ne seront,
Mais auec le corail
de tes deux leures
mortes:
Ces deux
mons
cailletez, ces deux fraises
retortes,
Ces deux bras
potelez,
& ces
beaux
doigts
mourront,
Seulement au cercueil
les cendres
demourront
Encloses pesamment dessous les
pierres
fortes.
Et puis pour tout cela tu te fais adorer,
Tu fais plaindre, gemir, plorer, desesperer,
Puis mourir, puis reuiure un
amant
en martire.
Vses en ce pendant,
francoise,
que le temps
T’en donne le
loisir:
car tous ces poursuyuans
En la fin comme moy ne s’en feront que rire.
Ces
beaux
cheueux
creſpez, qu’en
mille & mille ſortes
Tu trouſſes brauement ſur
le hault de ton front,
Dedans uingt ou trente
ans
au monde
ne ſeront,
Mais auec le
corail
de tes deux leures
mortes:
Ces
deux mons
cailletez, ces
deux fraiſes
retortes,
Ces deux
bras
potelez, & ces
beaux
doigts
mourront,
Seulement au
cercueil
les cendres
demourront
Encloſes peſamment deſſous
les pierres
fortes.
Et
puis pour tout cela tu te fais adorer,
Tu fais
plaindre,
gemir,
plorer,
deſeſperer,
Puis
mourir, puis reuiure
un amant
en martire.
Vſes
en ce pendant,
francoise,
que le temps
T’en donne le
loiſir: car tous ces pourſuyuans
En la fin comme moy ne
s’en feront que
rire.
En ligne le
01/02/11.
Dernière révision le 24/10/24.