Eure,
gentil
ruisseau,
si tu n’as bruit
de fleuve,
Si n’es-tu si
petit,
que par temps,
et saisons
Tu ne fasses de toi aux
voisines
maisons
Qui usurpent ta rive
une très-brave
preuve :
Et n’y a
chevalier
(tant monté à l’épreuve)
S’il ne sait tes
secrets,
ainsi que nous faisons,
Ou s’il ne sait nager ainsi que les
oisons,
S’il passe en ta
fureur,
qu’empêché ne se treuve :
En toi vont découlant
fontaines,
et surgeons,
On y voit, à milliers,
canettes
et plongeons :
Tu as, aux deux côtés, les
beaux
prés,
et saulaies,
Tes fins bornent, après,
maints
coteaux,
opulents
En vignes,
en labeur,
et en fruits
excellents :
Pourquoi veut-on
qu’envie
aux
grands
fleuves
tu aies ?
Eure,
gentil
ruisseau, si tu n’as
bruit
de fleuve,
Si n’es-tu si
petit,
que par temps,
et saisons
Tu ne fasses de toi aux
voisines
maisons
Qui usurpent ta rive
une très-brave
preuve :
Et n’y
a chevalier
(tant monté
à l’épreuve)
S’il ne sait tes
secrets,
ainsi que nous faisons,
Ou s’il ne sait
nager ainsi que les
oisons,
S’il passe en ta
fureur,
qu’empêché
ne se treuve :
En toi vont découlant
fontaines,
et surgeons,
On y voit, à
milliers,
canettes
et plongeons :
Tu as, aux deux
côtés,
les beaux
prés, et saulaies,
Tes fins bornent,
après, maints
coteaux,
opulents
En vignes,
en labeur,
et en fruits
excellents :
Pourquoi veut-on
qu’envie
aux
grands
fleuves
tu aies ?
En ligne le
09/01/19.
Dernière révision le 29/10/24.