Charles d’ESPINAY (1531-1591)
Or désormais…
Paris, Robert Estienne, 1560.

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textes de
d’Espi­nay

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dispo­si­tion de la
recol­lec­tion
(vers 1-11 → 14)

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le corps dolent : yeux, bouche, cœur, pieds

 

ouvrir sur Gallica : Les Sonnets, f° D2r°.

O r désormais pauvres yeux lamentez
L e dur travail d’une si longue absence,
E t par vos pleurs regrettez la présence
D e ces vertus qui vous ont contentés.

M a bouche, hélas ! jamais ne vous vantez
S i à propos de trouver allégeance,
E t maintenant vivez en assurance
D e rencontrer dix mille cruautés.

Q ue ferez-vous, ô mon cœur, que vous plaindre,
E t vous mes pieds que feintement restreindre
V os pas qui sont la cause de votre heur ?

E spérez donc pour la fin des labeurs
L e double ennui de cent divers malheurs,
V ous pauvres yeux, bouche, pieds, et mon cœur.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

O r désormais pauvres yeux lamentez
L e dur travail d’une si longue absence,
E t par vos pleurs regrettez la présence
D e ces vertus qui vous ont contentés.

M a bouche, hélas ! jamais ne vous vantez
S i à propos de trouver allégeance,
E t maintenant vivez en assurance
D e rencontrer dix mille cruautés.

Q ue ferez-vous, ô mon cœur, que vous plaindre,
E t vous mes pieds que feintement restreindre
V os pas qui sont la cause de votre heur ?

E spérez donc pour la fin des labeurs
L e double ennui de cent divers malheurs,
V ous pauvres yeux, bouche, pieds, et mon cœur.

 

En ligne le 18/05/23.
Dernière révision le 09/08/23.