Clément DESAURS (?-?)
Tel qu’un passant…
Lyon, Benoît Rigaud, 1589.

Tel qu’un passant qui recru du voyage
Dessous un pin, se délasse et s’endort,
Sent qu’un fruit dur ébranlé par le nord
Lui choit dessus le blesse et l’endommage :

Et si encor cet insalubre ombrage
De sa santé affaiblit le support.
Ainsi un jour que plus ami le sort
Flattait mon Âme en ce mortel passage,

Je vis peu caut cette rare beauté :
Et m’amusant après sa rareté
L’occasion, une puissante œillade

Un bel accueil, un semblant, un souris
Fit choir sur moi : ainsi je fus depuis
D’un trait si doux, et sanglant et malade.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Tel qu’un passant qui recru du voyage
Dessous un pin, se délasse et s’endort,
Sent qu’un fruit dur ébranlé par le nord
Lui choit dessus le blesse et l’endommage :

Et si encor cet insalubre ombrage
De sa santé affaiblit le support.
Ainsi un jour que plus ami le sort
Flattait mon Âme en ce mortel passage,

Je vis peu caut cette rare beauté :
Et m’amusant après sa rareté
L’occasion, une puissante œillade

Un bel accueil, un semblant, un souris
Fit choir sur moi : ainsi je fus depuis
D’un trait si doux, et sanglant et malade.

 

En ligne le 11/11/19.
Dernière révision le 30/10/23.