François de CHANTELOUVE (?-?)
Je plains mon mal…
Le Préam­bule des
innom­brables
Tragédie de Pharaon et autres Œuvres,
Paris, Nicolas Bonfons, 1576.
ouvrir sur Gallica : Sonnets et Chansons sur son Angélique, ff. G4v°-G5r°.

Ie plains mon mal, & sans luy ne peus viure,
Ie suis Captif, & ne veus point sortir,
Ie sens la mort & si la veus sentir.
Ie hay l’amour, & l’amour ie veus suiure.

Ie fuy ma dame, & aime à la poursuiure,
Ie me rostis, & me veus bien rostir,
Au feu d’amour: & sans me repentir:
Incessamment de larmes ie m’eniure.

I’aime le sens, & chasse la raison,
Ie crains & si desire la poison,
Qui doucement mes boyaus ensorçelle.

Ie crain la nuict, & demande la nuict,
Bref la douleur eternelle me suit,
Pour trop aimer vne Angelique belle.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ie plains mon mal, & sans luy ne peus viure,
Ie suis Captif, & ne veus point sortir,
Ie sens la mort & si la veus sentir.
Ie hay l’amour, & l’amour ie veus suiure.

Ie fuy ma dame, & aime à la poursuiure,
Ie me rostis, & me veus bien rostir,
Au feu d’amour: & sans me repentir:
Incessamment de larmes ie m’eniure.

I’aime le sens, & chasse la raison,
Ie crains & si desire la poison,
Qui doucement mes boyaus ensorçelle.

Ie crain la nuict, & demande la nuict,
Bref la douleur eternelle me suit,
Pour trop aimer vne Angelique belle.

 

En ligne le 19/10/05.
Dernière révision le 19/06/22.