Salomon CERTON (1552-v. 1620)
Sans fin les vents émus…
Le Préam­bule des
innom­brables
Vers lipogrammes et autres œuvres en poésie,
Sedan, Jean Jannon, 1620.
ouvrir sur Gallica : Lipogrammes, Premier Alphabet, « Veille d’une nuit », p. 19.

R

SAns fin les vents émus n’agitent pas l’échine
De l’océan moiteux : et du haut-tempêtant
N’est l’indignation dans les monts éclatant
Sans fin ses coups, ses feux, sa vengeance divine :

Il n’est pas dit aussi que celle qui domine
Dessus tes passions, enfin n’aille abattant
Cette folle hautesse et ce dédain, qui tant
Ta face diminue et ta liesse mine.

Attendant quoi, Ami, viens-t’en jusques ici,
Viens avec mes démons, et chasse tout souci :
Au moins tiens bonne mine, et ne fais plus l’esclave.

Maint gai démon t’attend, fantastique et joyeux,
Et mainte belle Nymphe en chemise se lave,
Afin qu’elle te noie en l’appât de ses yeux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

R

SAns fin les vents émus n’agitent pas l’échine
De l’océan moiteux : et du haut-tempêtant
N’est l’indignation dans les monts éclatant
Sans fin ses coups, ses feux, sa vengeance divine :

Il n’est pas dit aussi que celle qui domine
Dessus tes passions, enfin n’aille abattant
Cette folle hautesse et ce dédain, qui tant
Ta face diminue et ta liesse mine.

Attendant quoi, Ami, viens-t’en jusques ici,
Viens avec mes démons, et chasse tout souci :
Au moins tiens bonne mine, et ne fais plus l’esclave.

Maint gai démon t’attend, fantastique et joyeux,
Et mainte belle Nymphe en chemise se lave,
Afin qu’elle te noie en l’appât de ses yeux.

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En ligne le 29/10/19.
Dernière révision le 06/06/22.