Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Comme quand le printemps…
Paris, André Wechel, 1555.
ouvrir sur Gallica : Second Livre, f° 35r°.

Comme quand le printems de sa uerdure belle
Pare les chams plus beaux, lors que l’iuer depart,
La bische toute gaie au point du iour s’en part,
Hors de son boys aimé, qui son giste recele,

Et de là ua brouter l’herbeléte nouelle,
Seure, loin des bergers, dans les chams à lecart,
Ou sur les uers coutaux ou dans les prez, la part
Que son libre desir la conduit & l’apelle.

Ni n’a crainte du trait, ni d’autre tromperie,
Quand à coup elle sent dans son flanc le boulét,
Qu’un bon arquebouzier caché d’aguét desbande.

Tel, come un qui sans peur de rien ne se defie,
Dame, i’aloy le iour, que uos yeux d’un beau trait,
Firent en tout mon cueur une plaie bien grande.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme quand le printems de sa uerdure belle
Pare les chams plus beaux, lors que l’iuer depart,
La bische toute gaie au point du iour s’en part,
Hors de son boys aimé, qui son giste recele,

Et de là ua brouter l’herbeléte nouelle,
Seure, loin des bergers, dans les chams à lecart,
Ou sur les uers coutaux ou dans les prez, la part
Que son libre desir la conduit & l’apelle.

Ni n’a crainte du trait, ni d’autre tromperie,
Quand à coup elle sent dans son flanc le boulét,
Qu’un bon arquebouzier caché d’aguét desbande.

Tel, come un qui sans peur de rien ne se defie,
Dame, i’aloy le iour, que uos yeux d’un beau trait,
Firent en tout mon cueur une plaie bien grande.

 

En ligne le 23/02/19.
Dernière révision le 21/11/23.