Moïse AMYRAUT (1596-1664)
Fussé-je au fond…
Paris, Pierre Des Hayes, 1625.
ouvrir sur Gallica : sonnet CXLII, p. 76.

Fusse-ie au fonds du sablon plus bruslant
Qui sous le chaud boüille au sein de la terre;
Fusse-ie au pays ou l’onde se resserre
Sous la rigueur du froid plus violant.

Fusse-ie encor ou le Soleil roulant
Son char, tempere & l’vne & l’autre guerre;
Ou le beau temps ses fleurettes desserre
Au doux zephyr par le monde volant.

Fusse-ie la ou le iour plonge és flots;
Fusse-ie ou l’aube apres vn doux repos
Auec Tithon, de ses beaux doigts de roses

Ouure au Soleil les portes du Leuant,
I’auray tousiours de mes yeux au deuant
Tes grands bontez & dans mon ame encloses.

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Fuſſe-ie au fonds du ſablon plus bruſlant
Qui ſous le chaud boüille au ſein de la terre;
Fuſſe-ie au pays ou londe ſe reſſerre
Sous la rigueur du froid plus violant.

Fuße-ie encor ou le Soleil roulant
Son char, tempere & lvne & lautre guerre;
Ou le beau temps ſes fleurettes deſſerre
Au doux zephyr par le monde volant.

Fuſſe-ie la ou le iour plonge és flots;
Fuſſe-ie ou laube apres vn doux repos
Auec Tithon, de ſes beaux doigts de roſes

Ouure au Soleil les portes du Leuant,
Iauray touſiours de mes yeux au deuant
Tes grands bontez & dans mon ame encloſes.

 

En ligne le 13/12/25.
Dernière révision le 13/12/25.