Guy Le Fèvre de LA BODERIE (1541-1598)
Comme un coupeur de bois…
Anvers, Christofle Plantin, 1571.

Comme vn coupeur de bois qui à tasche entreprend
De tondre vne forest loing & large étendue,
Taille en vn an vn coing, puis l’autre part fendue,
Puis l’autre l’an d’apres, arpent apres arpent :

Quelques ans écoulez au mesme lieu se rend
Où premier il auoit ceste forest tondue,
Et void le bois recreu de cime plus ardue
Que quand il commençoit, adonc il se repent.

Ainsi ie me repen, qui osois entreprendre
La grand forest des Ars encercler & comprendre,
Mais lors que ie reuien au lieu dond ie parti,
Ce que i’auoy taillé a la cime plus haute
Qu’onques au parauant, & connoissant ma faute,
Or’ plus rude me sen qu’onques ne me senti.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme vn coupeur de bois qui à tasche entreprend
De tondre vne forest loing & large étendue,
Taille en vn an vn coing, puis l’autre part fendue,
Puis l’autre l’an d’apres, arpent apres arpent :

Quelques ans écoulez au mesme lieu se rend
Où premier il auoit ceste forest tondue,
Et void le bois recreu de cime plus ardue
Que quand il commençoit, adonc il se repent.

Ainsi ie me repen, qui osois entreprendre
La grand forest des Ars encercler & comprendre,
Mais lors que ie reuien au lieu dond ie parti,
Ce que i’auoy taillé a la cime plus haute
Qu’onques au parauant, & connoissant ma faute,
Or’ plus rude me sen qu’onques ne me senti.

 

En ligne le 11/01/19.
Dernière révision le 24/12/23.