Abraham de VERMEIL (v. 1550-v. 1620)
Comme un brave Coursier…
Paris, Matthieu Guillemot, 1600.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 270.

COmme un brave Coursier vieilli dans les armées
Tout impotent de coups, tout signalé d’hasards,
Dispensé pour jamais de la fureur de Mars
Pour être le mari des poutres enflammées,

Oyant le son guerrier des troupes animées,
Ou voyant les éclairs des écus et des dards,
Laisse l’Amour lascif pour l’amour des soudards,
Hennit, gratte, tressaut par les plaines aimées :

Ainsi toutes les fois qu’on discourt des combats,
Je frémis, je pâlis, je tressauts, je débats,
Figurant dans mon cœur l’image de Bellone.

Mais c’est trop follement : car un Rai de ses yeux
Chasse soudain de moi ce penser furieux,
Et me fait d’un Lion une Biche poltronne.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

COmme un brave Coursier vieilli dans les armées
Tout impotent de coups, tout signalé d’hasards,
Dispensé pour jamais de la fureur de Mars
Pour être le mari des poutres enflammées,

Oyant le son guerrier des troupes animées,
Ou voyant les éclairs des écus et des dards,
Laisse l’Amour lascif pour l’amour des soudards,
Hennit, gratte, tressaut par les plaines aimées :

Ainsi toutes les fois qu’on discourt des combats,
Je frémis, je pâlis, je tressauts, je débats,
Figurant dans mon cœur l’image de Bellone.

Mais c’est trop follement : car un Rai de ses yeux
Chasse soudain de moi ce penser furieux,
Et me fait d’un Lion une Biche poltronne.

 

En ligne le 02/07/19.
Dernière révision le 30/09/23.