JE
chante et pleure, et veux faire et défaire,
J’ose et je crains, et je fuis et je suis,
J’heurte et je cède, et j’ombrage et je
luis,
J’arrête et cours, je suis pour et
contraire,
Je veille et dors, et suis grand et
vulgaire,
Je brûle et gèle, et je puis et ne puis,
J’aime et je hais, je conforte et je nuis,
Je vis et meurs, j’espère et
désespère :
Puis de ce tout étreint sous
le pressoir,
J’en tire un vin
ores
blanc,
ores
noir,
Et de ce vin
j’enivre ma
pauvre
âme,
Qui chancelant d’un et
d’autre côté,
Va et revient comme esquif tempêté
Veuf de nocher,
de timon et de
rame.
JE
chante et pleure, et veux
faire et défaire,
J’ose et je
crains,
et je fuis et je suis,
J’heurte et je
cède,
et j’ombrage et
je luis,
J’arrête
et cours, je
suis pour et contraire,
Je veille et dors,
et suis grand et vulgaire,
Je brûle et gèle,
et je puis et ne puis,
J’aime et je
hais, je conforte et je
nuis,
Je vis et meurs,
j’espère
et désespère :
Puis de ce tout étreint sous
le pressoir,
J’en tire un
vin
ores
blanc, ores
noir,
Et de ce vin
j’enivre ma
pauvre
âme,
Qui chancelant d’un
et d’autre
côté,
Va et revient comme esquif tempêté
Veuf de nocher, de timon et de
rame.
En ligne le
14/04/18.
Dernière révision le 08/04/24.