Abraham de VERMEIL (v. 1550-v. 1620)
Un jour mon beau soleil…
Paris, Matthieu Guillemot, 1600.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 217.

UN jour mon beau Soleil mirait sa tresse blonde,
Aux rais du grand Soleil qui n’a point de pareil :
Le grand Soleil aussi mirait son teint vermeil,
Au rai de mon Soleil que nul rai ne seconde :

Mon Soleil au Soleil était Soleil et onde :
Le grand Soleil était son onde et son Soleil :
Le Soleil se disait le Soleil nonpareil :
Mon Soleil se disait le seul Soleil du monde :

Soleils ardents laissez ces bruits contentieux,
L’un est Soleil en terre et l’autre luit aux Cieux ;
L’un est Soleil des corps l’autre Soleil de l’âme :

Mais si vous débattez, Soleils, qui de vous deux,
Est Soleil plus luisant et plus puissant de feux,
Soleil tes jours sont nuits comparés à Madame.

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UN jour mon beau Soleil mirait sa tresse blonde,
Aux rais du grand Soleil qui na point de pareil :
Le grand Soleil aussi mirait son teint vermeil,
Au rai de mon Soleil que nul rai ne seconde :

Mon Soleil au Soleil était Soleil et onde :
Le grand Soleil était son onde et son Soleil :
Le Soleil se disait le Soleil nonpareil :
Mon Soleil se disait le seul Soleil du monde :

Soleils ardents laissez ces bruits contentieux,
Lun est Soleil en terre et lautre luit aux Cieux ;
Lun est Soleil des corps lautre Soleil de lâme :

Mais si vous débattez, Soleils, qui de vous deux,
Est Soleil plus luisant et plus puissant de feux,
Soleil tes jours sont nuits comparés à Madame.

 

En ligne le 13/06/24.
Dernière révision le 10/10/24.