Claude TURRIN (v. 1540-av. 1572)
Et pour néant…
Paris, Jean de Bordeaux, 1572.

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textes de
Turrin

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propos :
le massacre des protes­tants à Tou­louse en 1562

 

[…] 

Et pour néant, j’avais en ta faveur,
Chanté des vers, au jeu de l’églantine,
Ô peuple ingrat, ô Toulouse mutine,
Pour le loyer d’avoir chanté ton los,
Tu butinais, et mes vers, et mes os.

Qui compterait les horribles Tueries,
Les cris, les plaints, et les longues furies,
De cette nuit, et qui tant de douleurs
Saurait au moins égaler de ses pleurs ?
Il compterait les couleurs de sa nue,
Quand le soleil de sa pointe menue
Fait l’arc-en-ciel, il compterait encor
Les petits yeux marquetés de fin or,
Quand sous la nuit, ma belle Latoïde
D’un branle égal, à la danse les guide.

[…] 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

[…] 

Et pour néant, j’avais en ta faveur,
Chanté des vers, au jeu de l’églantine,
Ô peuple ingrat, ô Toulouse mutine,
Pour le loyer d’avoir chanté ton los,
Tu butinais, et mes vers, et mes os.

Qui compterait les horribles Tueries,
Les cris, les plaints, et les longues furies,
De cette nuit, et qui tant de douleurs
Saurait au moins égaler de ses pleurs ?
Il compterait les couleurs de sa nue,
Quand le soleil de sa pointe menue
Fait l’arc-en-ciel, il compterait encor
Les petits yeux marquetés de fin or,
Quand sous la nuit, ma belle Latoïde
D’un branle égal, à la danse les guide.

[…] 

 

En ligne le 24/06/10.
Dernière révision le 30/01/24.